lundi 21 juin 2010

10h30, Paris, France

De la production. Il se trouve qu'en ce moment je photographie beaucoup, des centaines d'images par jour pour répondre à plusieurs commandes. Mon disque dur (interne) en est presque saturé. C'est finalement très bizarre de se retrouver avec autant de captures ... Il y a cette notion de hasard, la possibilité de se dire que dans le lot, il y aura bien quelque chose à sauver. Ce sont des sentiments avec qui j'ai du mal à manoeuvrer car j'ai l'impression d'avancer à l'envers, pas forcément pour de bonnes raisons : mon envie n'est pas à l'origine de l'entreprise. Alors il faut composer, trouver l'appétit. J'y arrive parfois au milieu des contraintes et parfois, ça ne prend pas, je sais que la combinaison est mauvaise, que je ne suis pas libre de mes propositions. Mais je ne me plains pas, je sais bien que dans l'astreinte il y a toujours une voie vers l'indépendance.

samedi 12 juin 2010

23h45, Saint-Cloud, France



C'est un exercice compliqué. Techniquement je n'avais jamais réellement tenté de capter un feu d'artifice, la configuration assise dans un parc entouré de milliers de personnes n'arrangeant rien. Esthétiquement j'y allais un peu à reculons, il y a (encore) tellement de belles choses faites sur ce sujet. Le but n'était pas de contourner, d'aller du côté des très beaux travaux n&b de Hedi Slimane ou Pierre Le Hors. J'avais envie de couleurs et surtout de matières. La chance a été d'être si près du spectacle, juste en dessous des projectiles et du coup des fumées, des traces, des fausses étoiles et je me suis retrouvé au beau milieu du cosmos et this was harcore !

dimanche 6 juin 2010

14h02, Sète, France


En haut de cette ville improbable qu'est Sète je me mets à réfléchir à cette question que l'on me pose parfois : quelle est la différence entre la/ma pratique de la photographie comme occupation passagère ou comme occupation principale ? Il y a, selon moi, deux grands axes de réponses : le temps et la substance. Le fait de vider son disque dur personnel et de prendre tout le temps nécessaire pour le remplir quasi exclusivement de problématiques qui touchent aux images est un grand luxe qui change beaucoup de choses dans la façon dont je capte les éléments.
Et puis, le fait de travailler pour soi, d'attaquer certains chantiers directement, parfois de façon insouciante mais sans avoir besoin d'une quelconque validation est un autre très grand luxe.
Chaque fois que ces grandes respirations sont un peu compromises, j'ai l'impression de m'éparpiller, de prendre un mauvais chemin.

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