jeudi 8 mars 2012

20h12, Paris, France


Vernissage ce soir d’une exposition à la galerie de la librairie le 29.

L’occasion de rebondir sur deux questions récurrentes qui, je crois, n’ont pas fini de tourner : comment montrer ? comment faire venir ?

Comment montrer dans un lieu déjà chargé de beaucoup d’images ? comment s’inscrire au milieu des livres de photographies, au milieu des bibliothèques, dans les vitrines ? La contrainte est toujours intéressante, elle pousse toujours à la réflexion. Il a donc fallu imaginer un parcours possible des yeux : d’abord vers le haut, au dessus des blocs de livres avec des moyens et grands tirages et puis jouer sur la superposition des motifs, trouver une place possible au milieu même des rangées de livres, placer des tirages comme des ouvrages, brouiller un peu les pistes, jouer (encore) sur l’idée de couverture.

Deuxième question : comment faire venir ? comment susciter le désir ? comment annoncer ? relancer ? c’est un point épineux, fragile. J’ai toujours l’impression d’en faire trop, d’insister et quand on enfonce trop le clou on finit toujours par se faire mal au doigts.

vendredi 2 mars 2012

11h34, Paris, France


Deuxième courte séance avec Xavier (acteur épatant). Comme souvent je dirige très peu, le portait envisagé comme un documentaire, est quelque chose qui me convient tellement. Autant j’aime être précis dans le geste, autant je déteste imposer une expression.

Naturellement, le sourire est souvent timide voire absent. C’est quelque chose qui ne me dérange pas du tout, bien au contraire. J’ai un problème avec le sourire, c’est souvent un paravent, c’est une séduction trop immédiate qui, trop souvent, vient réduire l’intensité du regard.

J’ai une préférence pour les visages graves,

pour les yeux perdus,

pour les têtes penchées …

jeudi 1 mars 2012

22h22, Paris, France

Je comprends pleinement aujourd’hui pourquoi j’ai choisi ce titre pour le présent blog. Au-delà de la fascination du film, de la ville, je me rends compte que je suis encore au début d’une route bien longue et bien sinueuse. Parfois elle débouche sur de très belles surprises et de grandes satisfactions, parfois elle surprend par sa sécheresse. J’ai eu cette naïve sensation qu’il semblait possible de s’arrêter sur des aires connues pour reprendre un peu de carburant. C’était un traquenard.

Alors il faut continuer à suivre Mulholland, choisir la bonne voie, éviter les raccourcis et les itinéraires trompeurs.

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