mercredi 23 novembre 2011

09h45, Paris, France



Il y avait au départ cette question de format. L’idée d’un travail inédit pour moi autour de ce que l’on appelle le format portrait, ce rapport vertical à l’image. Fritz Lang qui n’aimait pas beaucoup le cinémascope disait qu’il n’était utile que pour filmer des serpents ou des enterrements. Je crois, comme lui, qu’il faut penser son cadre, réfléchir à ce qui va le remplir. Alors les jambes sont apparues comme quelque chose d’évident, la longitude mobile, la proposition riche de postures, le muscle et le corps en même temps. Le corps morcelé est devenu une représentation presque banalisée depuis les trouvailles de Mapplethorpe, Helmut Newton, Guy Bourdin, les polaroids de Warhol et avant eux, les peintres de la Renaissance. Il ne s’agissait pas de se démarquer mais de conserver comme dispositif génétique et pour chaque modèle, cette mesure : capter entre le nombril et le bout des pieds.

Avec un peu de recul, je vois ce qui marche : la dynamique de la collection et ce qui fonctionne moins bien : les jambes flottent un peu trop, il manque quelque chose, peut-être un socle, une base plus lourde où les jambes auraient pu se poser …

samedi 19 novembre 2011

14h00, Paris, France


En pleine séance pour duet box, je module avec émotion mon dispositif. Je demande aux deux frères que je dois photographier de se regarder sans parler, celui qui n’est pas photographié est derrière moi et l’autre devant l’objectif. Les yeux se chargent différemment, c’est bien.

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